Hommage à notre ami Gérard De Guitaut

mercredi 2 novembre 2022

Jean-Marie Pontois

Lors de notre diner du 2 novembre 2022, tous ses amis ont souhaitez rendre hommage à notre très cher ami Gérard de Guitaut, en présence de son épouse Thérèse et de ses enfants Isabelle et François.

Vous trouverez ci-dessous les hommages rendus au nom de tous les membres du club de Bordeaux par le président Emmanuel Marjary et ensuite par Alain Clouzet et Jean-Claude Bach.

Hommage rendu par Emmanuel Marjary :


Gérard de Guitaut était un ami rotarien exceptionnel

Entré au Rotary Bordeaux en 1972

Rarement un rotarien membre de notre club n’a suscité autant l’unanimité et une telle adhésion à sa personne

3 mots le caractérisaient :

- Fidélité : Présent dans tous les moments importants de la vie de notre club.

- Bienveillance : Accompagnement et gentillesse combinés avec une écoute active.

- Amitiés et simplicité : Apprécié de tous et de tous les âges,

attentif aux plus jeunes, tel était notre ami Gérard.

Il me confiait également que dans les affaires il n’avait jamais été compliqué et que cela avait toujours été un facteur de succès sur le long terme.

Gérard aimait le Rotary et le Rotary Bordeaux l’aimait en retour.

Nous garderons tous en mémoire un grand rotarien et surtout nous garderons dans nos mémoires et pour toujours le souvenir d’un homme exceptionnel. Il incarnait à lui seul les valeurs du Rotary.

Pour ma part, je me remémore encore ses « Alors mon vieux… » pour prendre de nos nouvelles.

Il était fier de sa famille au sens du premier du terme qui est celui du contentement.

Ses enfants et petits enfants qu’il était heureux d’accompagner dans leurs humanités comptaient plus que tout.

Sa vie fut une sorte de roman rythmée par la réussite professionnelle que nous lui connaissions.

Je réitère donc ici ce soir à sa famille l’amitié du Club de Bordeaux à son ami disparu et bien sûr à sa famille.

Mme de Guitaut, chère Isabelle, et bien sûr cher Francois vous êtes ici chez vous parmi nous.




Hommage rendu par Alain Clouzet et Jean-Claude Bach, lu par Alain Clouzet :

Chère Thérèse, chère Isabelle, cher François………….chers tous,

Vos trois prénoms Thérèse, Isabelle et François que Gérard aimait souvent prononcer avec tendresse…….En fait Isabelle et François, j’ai tellement entendu parler de vous que j’ai l’impression de vous connaître depuis très longtemps.

Thérèse - Gérard, Gérard -Thérèse : 2 beaux prénoms classiques et romanesques, indissociables dans mon esprit. J’ai admiré ton courage Thérèse durant l’affaiblissement de Gérard et aujourd’hui, j’admire ta dignité et ta retenue dans le malheur.

Je n’aurai pas la prétention de vouloir substituer ma peine à votre chagrin. Je ne voudrais pas non plus vous paraître impudique. Mais je voudrais quand même vous dire tout simplement que j’éprouvais une amitié profonde pour Gérard. D’ailleurs, ici tout le monde l’aimait ! Et appréciait sa modestie, sa noble attitude de gentilhomme discret et délicat, attentif aux autres, sa façon amusante de se présenter lors des intronisations de nouveaux membres en se nommant avec son beau sourire malicieux : « Gérard de Guitaut…………Garagiste !» Il n’y avait rien d’ironique de sa part car il respectait ce métier, mais ça nous faisait tous rire, nous qui attendions ce moment qui déclenchait systématiquement un flot d’applaudissements. Car nous admirions tous sa réussite professionnelle.

Au cours de ces dix dernières années, nous avions pris l’habitude de nous retrouver le mercredi à son bureau chez FIAT, ou bien à son domicile avant de nous rendre au déjeuner du Rotary. Il me disait souvent : « Tu sais mon vieux, le Rotary m’a tout apporté lors de mon arrivée à Bdx ». Et invariablement, je lui répondais ce que tout le monde pense ici : « Gérard, tu l’as bien rendu au Rotary par tes actions et le nombre de filleuls que tu as présenté au Club !»

En effet, Gérard était l’amitié incarnée. Chez lui, ce n’était pas une mondanité, c’était du vrai, c’était de l’authentique ! J’ai pu voir également combien il aimait ses collaborateurs et combien ceux-ci avaient de l’affection et du respect pour lui.

Et je suis bien placé pour connaître la valeur de son amitié lorsque ma famille connut aussi le malheur du deuil. Il a été là pour moi, pour nous et je sais ce que nous lui devons. Je le lui disais souvent avec gratitude ainsi qu’à Thérèse. Car pour nous, ce furent des moments difficiles et il a été là, discrètement et avec chaleur pour m’aider, pour m’écouter.

Puis vint le temps où il sentit, sans jamais s’en plaindre, que la vie filait et que le temps lui était compté. Il en plaisantait aussi, en espérant peut-être conjurer le sort. Notre ami commun Jean-Claude Bach, ami fidèle, était là comme souvent et nous nous retrouvâmes fin mars tous les trois, chez lui, autour d’un bon repas, accompagné d’un vin fin de Bourgogne qu’il avait choisi pour nous. Le dernier qu’il nous servit fut un Pommard et nous eûmes un vrai repas de copains au cours duquel nous refîmes une fois de plus le monde, en riant, heureux d’être tous les 3 ensemble, et en parlant de plus en plus fort au fur et à mesure que la bouteille de Pommard se vidait !

Ce furent nos dernières retrouvailles complices avant son hospitalisation d’un mois, précédant son retour à la maison où Thérèse et ses enfants avaient tout prévu pour son confort. Nous nous revîmes souvent à l’hôpital du Bouscat puis à son domicile chaque fois que ses forces le lui permettaient. Jean-Claude, en voisin bienveillant, lui lisait le bulletin du Club. Il était très attentif à ce qui s’y passait, rotarien depuis 50 ans cette année. Puis vint juillet et le moment des adieux quand il partit pour ses terres de Bourgogne, et le déchirement qui fut le nôtre, Jean-Claude plaisantant pour masquer son émotion, le mien quand je l’embrassai en lui disant « à bientôt Gérard », en pensant que c’était sans doute la dernière fois que je le voyais.

Pour terminer, si vous le permettez Thérèse, Isabelle et François, j’aimerais reprendre quelques vers d’un beau poème mis en musique par Jean Ferrat, des vers qui disent mieux que je ne saurais le faire, ce que je ressens en évoquant le privilège qui fut le mien de rencontrer Gérard :

« Tu aurais pu vivre encore un peu,

Pour notre bonheur, pour notre lumière,

Avec ton sourire, avec tes yeux clairs,

Ton esprit ouvert, ton air généreux,

Tu aurais pu vivre encore un peu,

Mon fidèle ami, mon copain, mon frère ! »

Voici ce que fut Gérard pour moi, pour nous !

Je vous remercie de m’avoir écouté.

Alain Clouzet, Bordeaux le 2 novembre 2022